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Quelles sont les dernières positions prises par l’OPEP et l’AIE ?

Actualités du fioul

Publié le 28/01/2020 à 17h22

L’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) peuvent influencer le cours du pétrole et, donc, le prix du fioul. Nous vous informons sur les dernières décisions prises par ces organisations.

OPEP IEA

L’offre et la demande mondiale en pétrole sont les principaux facteurs qui influencent son cours. Ces variations impactent quant à elles le prix du fioul. Au niveau global, deux organisations peuvent, par leurs décisions ou les rapports qu’elles émettent, avoir une influence sur ces deux critères cruciaux.

OPEP : la limitation de la production devrait se poursuivre

La première de ces institutions n’est autre que l’OPEP, cartel regroupant une grande partie des pays producteurs de pétrole au niveau global. Puisqu’elle maîtrise ainsi une partie importante de la production du brut distribué dans le monde, cette organisation peut faire fluctuer l’offre de pétrole mondiale et, ainsi, influencer le cours du brut.

L’OPEP a déjà régulièrement eu recours à cette stratégie. Depuis 2017, elle a ainsi décidé de diminuer sa production d’1,2 million de barils par jour. En décembre 2019, cette limitation a été portée à 1,7 million de barils par jour. La décision, qui doit rester d’actualité jusqu’au mois de mars, a été prise pour contrer la surabondance d’or noir sur le marché. Celle-ci est principalement due à l’explosion de la production de pétrole de schiste américain.

Selon un rapport de la banque suisse UBS, sorti tout récemment, l’OPEP et ses partenaires (dont la Russie) devraient prolonger cette limitation de la production jusqu’à la fin de l’année 2020. En effet, l’offre en or noir devrait encore être plus importante que la demande sur cette période.

L’AIE table sur une surabondance de pétrole

Si l’OPEP prend les devants, c’est parce que l’AIE annonce depuis plusieurs mois que la demande en pétrole sur l’année 2020 sera réduite. Fatih Birol, le directeur exécutif de l’AIE, a confirmé lors du forum économique de Davos, que l’année commençait déjà sur une surabondance de pétrole, de l’ordre de un million de barils par jour.

Il n’y a rien d’étonnant à cette situation, sachant que les États-Unis viennent de battre un nouveau record de production, avec 13 millions de barils extraits en moyenne chaque jour lors de la semaine du 6 janvier. Si toute cette production n’est pas exportée, elle a tout de même une influence sur l’offre et la demande mondiales.

Des prix à la baisse ?

Si on prend comme référence la loi de l’offre et de la demande, on pourrait logiquement s’attendre à ce que cette surabondance d’or noir conduise à une baisse des prix. A l’heure actuelle, les prix ne sont toutefois pas exceptionnellement bas, mais ils pourraient encore descendre.

Cela dit, au sein d’un marché qui est très spéculatif et dans un contexte international tendu, il ne faut pas miser sur une baisse prolongée des prix du brut et de ses produits dérivés. En effet, suite aux événements du début du mois de janvier, la situation reste extrêmement tendue au Moyen-Orient. Le moindre événement pourrait relancer l’escalade et faire considérablement augmenter le cours du pétrole et, donc les prix du fioul.

Pour aller plus loin :

Les prévisions de l’OPEP et l’AIE pour les prochains mois

OPEP-AIE : quelles prévisions pour les mois à venir ?

Quel est le rôle de l’Agence Internationale de l’Energie ?