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Prévisions de l’OPEP et de l’AIE : que nous réservent les prochains mois ?

Actualités du fioul

Publié le 10/05/2019 à 09h04 mis à jour le 27/01/2021 à 16h33

Les voix de l’OPEP – réunissant une partie des pays producteurs de pétrole – et de l’AIE – fédérant les pays consommateurs de pétrole – sont très écoutées pour déterminer quels seront les prix du pétrole et de ses produits dérivés au cours des prochaines semaines. Voici ce que leurs dernières décisions et prévisions augurent.

opep previsions

Depuis 1960, l’OPEP regroupe les principaux pays producteurs et exportateurs de pétrole à travers le monde. Si son influence a été réduite au cours des dernières années, notamment en raison de la montée en puissance des Etats-Unis et de la Russie en tant que pays producteurs de pétrole, sa voix reste écoutée. L’Arabie Saoudite, membre important de l’OPEP, demeure par ailleurs le premier exportateur de pétrole au monde.

De son côté, l’AIE (Agence Internationale de l’Energie) a été créée en 1974, suite à la crise pétrolière. Son objectif était de mieux gérer l’approvisionnement en pétrole de ses pays membres, notamment en cas de crise. Régulièrement, elle livre également des analyses sur l’évolution de la demande mondiale en pétrole, facteur déterminant dans l’évolution du cours du pétrole et, donc, du prix du fioul.

Vers un maintien de la limitation de la production de l’OPEP ?

Au 1er janvier, les pays de l’OPEP et leurs partenaires – comme la Russie – ont convenu de diminuer leur production de 1,2 million de barils par jour. Cette décision était motivée par la chute des prix constatée au cours des mois précédents. Depuis lors, le cours du pétrole est remonté en flèche et les prix sont à leur niveau du mois de novembre dernier.

Au mois de juin prochain, l’OPEP se réunira à nouveau et décidera du maintien ou non de cette limitation de production. Il est aujourd’hui difficile de savoir quelle sera le parti pris. Celui-ci pourrait notamment dépendre de la décision des Etats-Unis de ne pas reconduire les exemptions accordées à certains pays pour l’achat du pétrole iranien. Le déficit d’offre que cette mesure américaine induirait pourrait en effet faire bondir les prix du pétrole au cours des prochaines semaines… sauf si l’OPEP parvient à compenser ce manque.

Une demande mondiale en hausse 

De son côté, l’AIE a revu à la hausse ses estimations sur la demande mondiale au cours des prochaines années. Celle-ci devrait continuer à augmenter jusqu’en 2040, avant de connaître une baisse progressive.

Toutefois, l’essentiel, pour avoir une idée de l’évolution du prix du pétrole et du fioul dans un contexte où l’offre est limitée, est de savoir si la demande au cours des prochains mois sera soutenue ou non. Cette demande est surtout boostée par la croissance économique. Pour l’AIE, la demande mondiale restera importante au cours des prochains mois (100,6 millions de barils par jour en 2019, soit une hausse de 1,4 million de barils par jour par rapport à 2018).

L’organisation reste toutefois prudente en reconnaissant que des signaux contradictoires existent par rapport à la santé de l’économie mondiale.

Demande élevée et offre basse devraient normalement conduire à une hausse du cours du pétrole et donc des prix du fioul. N’hésitez donc pas à passer commande avant que les prix ne s’envolent.

 

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