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Pourquoi les pays membres de l’OPEP ont-ils réduit leur production pendant la crise sanitaire ?

Actualités du fioul

Publié le 16/12/2020 à 12h28 mis à jour le 17/02/2021 à 11h28

En avril dernier, les pays membres de l’OPEP ont voté un important plan de limitation de leur production de pétrole. Cette décision avait pour but de lutter contre la chute du cours du pétrole causée par la pandémie de COVID-19.

Siege de L'OPEP

Pourquoi la courbe descendante du cours du pétrole, depuis le début de la crise sanitaire, s’est-elle soudainement arrêtée à la fin du mois d’avril ? Il faut certainement attribuer cette évolution positive des cours du brut à la décision de l’OPEP de limiter drastiquement la production de ses pays membres et de ses alliés.

Une importante chute des prix

Pour bien comprendre la situation, il faut revenir au début de l’année 2020. C’est à ce moment que l’épidémie de coronavirus en Chine commence à être connue et que des confinements généralisés sont décidés dans ce pays. Petit à petit, la maladie gagne l’Europe et le reste du monde, causant un ralentissement généralisé de l’activité économique.

Ce phénomène de ralentissement économique a eu un impact sur le marché pétrolier. En effet, l’industrie et les transports utilisant encore majoritairement du pétrole ou des produits dérivés, la mise à l’arrêt de ces activités a entraîné une diminution très importante de la consommation de pétrole.

Or, le marché pétrolier est très influencé par la loi de l’offre et de la demande : plus l’offre est importante par rapport à la demande, plus le prix auront tendance à baisser, et inversement. Dans le cas qui nous concerne, le cours du pétrole a donc considérablement baissé en l’espace de quatre mois, passant de plus de 70 dollars en janvier à 15,98 dollars en avril. Un record !

Rééquilibrer le marché

Il va sans dire que cette situation était très difficile pour les pays producteurs de pétrole. En effet, vendre un baril de pétrole à 15 dollars est bien insuffisant pour couvrir les frais de production.

Pour sortir de l’ornière, les pays membres de l’OPEP et leurs alliés (dont la Russie) ont convenu, le 12 avril 2019, d’une importante réduction de leur production commune. Chiffrée à 9,7 millions de barils par jour, cette limitation était la plus importante jamais consentie. Elle devait permettre de ramener un certain équilibre entre offre et demande et, donc, de faire remonter les prix.

Un résultat assez clair

Cette décision a, semble-t-il, porté ses fruits. Depuis la fin du mois d’avril, où le seuil de 15 dollars avait été atteint, le cours du pétrole est remonté au-dessus de la barre des 45 dollars. L’OPEP a donc décidé de ramener sa limitation de la production, comme prévu dans l’accord du mois d’avril, à 7,7 millions de barils par jour.

Ceci étant dit, face à la deuxième vague de COVID-19, il a été convenu au tout début du mois décembre, de ne pas augmenter trop la production en janvier 2021. Selon les termes de l’accord d’avril, la limitation de la production devait en effet être ramenée à 5,8 millions de barils par jours en janvier. Mais elle ne sera finalement ramenée qu’à 7,2 millions de barils par jour.

Une décision saluée par les marchés, et qui a contribué à faire encore remonter un peu le cours du Brent…

 

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