Ma chaudière fioul se coupe, que faire ?

Votre chaudière fioul s’arrête brusquement ? Vous êtes sans chauffage, sans eau chaude, et un voyant clignote ? Avant d’appeler un pro, vérifiez vous-même les causes possibles d’une panne : niveau de fioul, pression d’eau, alimentation électrique ou réglage du thermostat. Si un voyant rouge s’allume, tentez un réarmement. Surveillez les codes erreurs, les bruits ou les fuites. Un entretien annuel reste essentiel pour prévenir les pannes et garantir le bon fonctionnement de votre chaudière.

1. Les premières vérifications à faire soi-même

Avant toute chose, commencez par contrôler les points les plus simples. Plusieurs facteurs « basiques » peuvent expliquer une mise à l’arrêt de la chaudière.

Vérifier le niveau de fioul dans la cuve

Cela peut paraître évident, mais une panne sèche est l’une des causes les plus fréquentes d’arrêt brutal. Si votre chaudière n’est plus alimentée en fioul, elle se mettra automatiquement en sécurité. Consultez la jauge de votre cuve : si elle est vide ou très basse, commandez rapidement du fioul ; si le niveau est correct mais que la chaudière s’est arrêtée après une longue période de non-utilisation, il est possible qu’un amas de résidus ou des boues aient bouché le circuit d’alimentation. Dans ce dernier cas, n’essayez pas de redémarrer plusieurs fois la chaudière. Il peut être nécessaire de purger le circuit ou de nettoyer les filtres.

Contrôler la pression d’eau

La pression du circuit de chauffage est un autre point à surveiller. Si elle est trop basse (généralement en dessous de 1 bar), la chaudière peut se mettre en sécurité. Consultez le manomètre situé sur la chaudière : idéalement, la pression doit se situer entre 1 et 1,5 bar. Si elle est trop basse, ouvrez le robinet de remplissage jusqu’à atteindre la pression recommandée.

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Vérifier l’alimentation électrique

Il arrive qu’une simple coupure de courant ou une prise mal branchée soit à l’origine de la panne. Vérifiez que :

• la chaudière est bien alimentée électriquement ;
• le disjoncteur du tableau électrique n’a pas sauté ;
• le câble d’alimentation est en bon état.

Contrôler le thermostat

Un réglage inadapté du thermostat peut empêcher la chaudière de démarrer. Vérifiez :

• que le thermostat est bien en mode « chauffage » ;
• que la température demandée est supérieure à la température ambiante ;
• que les piles (si le thermostat est sans fil) ne sont pas déchargées.

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2. Vérifier si la chaudière est passée en mode sécurité

Quand la chaudière détecte un problème, elle passe en mode sécurité : le brûleur s’arrête automatiquement pour éviter un risque de surchauffe, de mauvais fonctionnement ou d’intoxication.

Un voyant rouge allumé ou clignotant indique généralement ce passage en sécurité. Vous pouvez alors :

1. Appuyer sur le bouton de réarmement (souvent un petit bouton rouge ou noir situé sur la chaudière ou le brûleur) ;
2. Attendre quelques secondes : si tout fonctionne correctement, le brûleur doit redémarrer.

Ne faites jamais plus de deux tentatives de réarmement. Si la chaudière repasse immédiatement en sécurité lorsque vous essayez de la démarrer, n’insistez pas : cela signifie qu’un problème persiste.

3. Effectuer quelques contrôles supplémentaires

Si les vérifications de base ne donnent rien et que la chaudière ne redémarre pas, vous pouvez effectuer quelques contrôles visuels pour affiner le diagnostic avant d’appeler un professionnel.

Lire le code erreur (si disponible)

De nombreux modèles récents affichent un code erreur sur l’écran de contrôle. Ce code peut donner une indication précieuse sur l’origine de la panne : manque de pression, défaut de combustion, problème d’évacuation, etc.

Observer les signes visuels ou sonores

Soyez attentif aux bruits inhabituels (sifflement, cliquetis, vibration), aux odeurs de fioul, ou à toute trace de fuite sous la chaudière. Ces éléments pourront être utiles pour expliquer le problème au professionnel.

5. L’importance d’un entretien régulier pour éviter les pannes

De nombreuses pannes peuvent être évitées grâce à un entretien annuel rigoureux, lequel contient des opérations de nettoyage, de réglage et de vérifications. C’est d’ailleurs une obligation légale pour toute chaudière fioul dont la puissance est comprise entre 4 et 400 kW.
L’entretien permet d’ailleurs de repérer à l’avance les signes d’usure ou les composants fragiles, évitant ainsi des arrêts inopinés au cœur de l’hiver. Il se conclut par la remise d’une attestation d’entretien, à conserver précieusement.

> À lire aussi : Qu'est-ce que le mode sécurité d'une chaudière à fioul domestique ?

Pour aller plus loin :

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