Transition énergétique : les territoires à énergie positive à l’honneur
Publié le 12/03/2015 à 00h00 mis à jour le 24/06/2022 à 14h04
Tandis que les débats continuent au Parlement à propos de la loi sur la transition énergétique, les collectivités s’organisent pour favoriser les économies d’énergie et le respect de l’environnement. La preuve lors du séminaire organisé par les régions Bourgogne et Franche-Comté en février dernier, où il a notamment été question des TEPOS, les territoires à énergie positive.
Un séminaire sur la transition énergétique, pour quoi faire ?
Le 20 février dernier à Dole, 300 personnes ont pris part à un « séminaire commun sur la transition énergétique ». La Bourgogne et la Franche-Comté souhaitent unir leurs forces pour réduire leur empreinte énergétique. Un choix qui passe par l’homogénéisation des actions en cours comme la rénovation énergétique des bâtiments ou encore le développement de l’éolien, en polarisant ces initiatives à un même endroit.
Ce séminaire devrait également faire émerger un service public régional de l’efficacité énergétique, un fonds commun d’investissement participatif pour les énergies renouvelables, ainsi que des structures d’observation. Première en son genre, le séminaire devrait être réitéré le 3 avril prochain.
Les territoires à énergie positive en première ligne
Le ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie a sélectionné 212 collectivités parmi plus de 500 candidates pour les désigner « territoires à énergie positive pour la croissance verte ». Parmi celles-ci, 29 se situent en Bourgogne et en Franche-Comté et regroupent quasiment 50% de la population des deux régions.
Élues pour leur mobilisation exceptionnelle en faveur de la transition énergétique, ces villes se distinguent par leur(s) action(s) dans le domaine des transports, de l’énergie, du bâtiment ou encore de l’agriculture. En fonction de la qualité de leurs initiatives, ces territoires à énergie positive recevront une aide financière située entre 500 000 et 2 millions d’euros.
Le projet de loi sur la transition énergétique modifié au Sénat
Adopté en première lecture par l’Assemblée nationale en octobre 2014, le projet de loi sur la transition énergétique et la croissance verte sera voté le 3 mars par le Sénat.
Néanmoins, des entreprises et des collectivités réunies au sein du « collectif des acteurs en transition énergétique » regrettent les changements apportés par les sénateurs. Ceux-ci ont notamment revu les ambitions de la loi à la baisse, concernant le nucléaire, la consommation et le transport, par exemple.
Par ailleurs, AMORCE, une association nationale de professionnels spécialistes de la gestion locale des déchets, considère que la loi ne prend pas en compte les contraintes et les réalités du terrain auxquelles les collectivités doivent faire face. Elle demande par conséquent un amendement afin de ne pas trop alourdir les impôts des Français.
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