Quelle évolution pour les prix du fioul au mois d’avril 2020 ?

Depuis le début du mois de janvier, les prix du fioul n’ont fait que de chuter. Cette tendance s’est poursuivie en avril. Nous revenons sur cette évolution et sur les raisons qui l’expliquent, crise du coronavirus en tête.

Les mois se suivent et de ressemblent en ce qui concerne l’évolution du prix du fioul. Depuis le début de l’année, la chute des prix semble en effet inarrêtable. En cause : un marché pétrolier en crise en raison du déséquilibre important entre offre et demande causé par la pandémie de coronavirus.

Le prix du fioul passe sous la barre des 700 € les 1000 litres

Comme en janvier, février et mars, les prix du fioul n’ont fait que descendre de semaine en semaine au cours du mois d’avril. Au terme de la période, le prix pour 1000 litres de fioul est même passé sous la barre des 700 euros (691 €).

On le voit dans le tableau ci-dessus, les baisses de prix ont parfois été importantes. Cela a surtout été le cas en fin de période :

• - 17 € la semaine du 13 avril ;

• - 21 € la semaine du 20 avril ;

• - 15 € la semaine du 27 avril.

Au terme de la période les 1000 litres de fioul coûtaient 59 € moins cher qu’au début du mois.

La crise du coronavirus pèse encore sur les prix

Évidemment, le principal facteur qui explique encore cette baisse des prix reste la pandémie de coronavirus. En effet, de nombreuses régions du monde restent encore confinées ou à tout le moins dans une situation où l’activité économique est réduite. La consommation de pétrole est donc encore très limitée, alors que la production reste importante.

Ce déséquilibre entre l’offre et la demande entraîne une baisse importante des prix du pétrole. Celui-ci étant le principal facteur déterminant le prix du fioul, ce combustible s’échange également contre un prix de moins en moins élevé.

Quid de la consommation au déconfinement ?

La perspective prochaine d’un déconfinement doit-elle nous faire penser que les prix vont à nouveau augmenter ? Ce n’est pas si sûr. La logique voudrait que la consommation de pétrole augmente à la reprise, mais il est clair que le retour à un fonctionnement normal des différentes industries prendra beaucoup plus de temps. Cela est notamment lié à une certaine méfiance des personnes déconfinées, qui consomment moins de biens et de services qu’avant le confinement.

L’autre levier permettant de rééquilibrer offre et demande est la diminution de la production. Or, les pays membres de l’OPEP ont déjà décidé d’une diminution drastique de leur production, sans pour autant parvenir à faire remonter la courbe des prix. Il leur sera très difficile de diminuer plus encore leur production. Une certaine incertitude plane donc sur l’évolution des prix au cours des prochaines semaines, d’autant qu’une « deuxième vague » entraînant un nouveau confinement n’est pas exclue.