Quelle évolution pour le prix du fioul en juin 2020 ?

Après une première partie d’année marquée par une chute importante du prix du fioul, la tendance s’est inversée à partir du mois de mai. Au cours de ce mois de juin, les prix ont toutefois eu tendance à se stabiliser pour la première fois depuis le début d’année.

Jusqu’où les prix du fioul vont-ils descendre ? Cette question, de nombreux consommateurs se la sont posée depuis le début de l’année 2020. Ils ont obtenu une réponse il y a quelques semaines. En effet, après une chute vertigineuse causée par la pandémie de coronavirus, les prix ont connu un rebond au mois de mai.

45 euros de plus pour 1000 litres

Entre le 27 avril et le 18 mai, le prix pour 1000 litres de fioul commandés sur Fioulmarket est passé de 690 euros – le niveau le plus bas depuis le début de l’année – à 735 euros. Il s’agissait de la toute première augmentation de prix depuis le mois de janvier.

La deuxième quinzaine du mois de mai a toutefois été marquée par un léger recul des prix, passant à 730 euros les 1000 litres à la fin du mois.

Légère baisse en juin

Au mois de juin, cette tendance à la baisse s’est poursuivie, même s’il s’agit d’une légère diminution et qu’il est sans doute plus correct de parler d’une forme de stabilisation des prix.

Après deux semaines de diminution, faisant chuter le prix de 10 € les 1000 litres, on constate que les prix du fioul ont légèrement rebondi. Toutefois, de nombreux signaux semblent indiquer une nouvelle baisse dans les prochaines semaines.

Crainte de deuxième vague et importants stocks américains

Plusieurs facteurs expliquent cette légère baisse du prix du fioul. On le sait, les tarifs des produits pétroliers sont principalement influencés par le cours du brut. Or, celui-ci reste relativement instable en raison notamment de la poursuite de la pandémie de coronavirus sur le continent américain.

En effet, si l’Asie et l’Europe peuvent reprendre, petit à petit, une activité normale et faire augmenter la demande en pétrole, ce n’est pas encore le cas sur le continent américain, où le nombre d’infections continue d’augmenter. La reprise complète de l’activité économique, synonyme de hausse importante de la demande et, donc, d’augmentation des prix, n’est pas encore à l’ordre du jour. De plus, l’émergence de plusieurs nouveaux foyers d’infection en Asie et en Europe fait craindre une deuxième vague et incite les marchés à la prudence.

Au-delà de la pandémie, le cours du pétrole est également impacté par l’augmentation des stocks de pétrole aux États-Unis. Ceux-ci viennent de battre par deux fois des records et, selon les prévisions de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), ils pourraient à nouveau augmenter, atteignant un nouveau sommet. Cette situation indique que l’offre est toujours très excédentaire par rapport à la demande et a également tendance à faire baisser les prix.