Quelle évolution pour le prix du fioul en juillet 2020 ?

En juillet, les prix du fioul se sont stabilisés après une légère hausse en juin. Ils restent encore bien en dessous de leur niveau de mars, juste avant que le coronavirus ne paralyse l’économie mondiale, entraînant un effondrement du cours de baril de pétrole.

À partir du mois de mai, les prix du fioul sont repartis à la hausse après avoir connu une chute vertigineuse au premier semestre, en raison notamment aux mesures prises pour limiter la propagation du coronavirus. En juin et juillet, les prix sont repartis à la baisse, en raison principalement d’un contexte incertain qui pèse sur la demande en pétrole.

Une hausse de courte durée en mai

Le prix du fioul domestique peut-il encore diminuer ? Il est toujours difficile de répondre à cette question tant le contexte actuel semble toujours incertain. Le 27 avril dernier, au plus fort de la crise, 1000 litres de fioul commandés sur Fioulmarket coûtaient en moyenne 690 euros. C’était le niveau le plus bas depuis le début de l’année. Au premier janvier, la même quantité de fioul était facturée 948 euros et 825 euros début mars.

Le 18 mai, après un rebond, 1000 litres étaient facturés 735 euros.

Stabilisation puis nouvelle baisse en juillet

Cette tendance à la hausse ne s’est pas poursuivie. Au mois de juin, le prix du fioul a continué de baisser. Il s’est stabilisé du 1er au 20 juillet, passant de 715 euros/1000 litres à 709 euros.

Sur les dix derniers jours du mois, le prix du fioul a connu une nouvelle baisse significative, repassant en dessous de la barre des 700 euros pour se rapprocher de son niveau le plus bas de l’année à la fin du mois : 691 euros / 1000 mitres au premier août.

Retour au niveau d’avril 2020

On constate donc une différence d’un peu plus d’une vingtaine d’euros par commande de 1000 litres en faveur du consommateur entre le début et la fin du mois de juillet.

La tendance à la baisse pourrait se poursuivre au début du mois d’août, avec la possibilité que les prix descendent en dessous de leur niveau du mois d’avril.

Des marchés encore incertains et une production de pétrole à la hausse

Cette tendance à la baisse peut s’expliquer par plusieurs facteurs.

Au cœur de la crise, les pays producteurs de pétrole rassemblés au cœur de l’OPEP+ ont établi un accord visant à effectuer des coupes dans la production de pétrole. De cette manière, ils sont parvenus à enrayer la chute des cours du pétrole. Cependant, alors que la reprise semble toujours très incertaine, ils ont choisi d’alléger leurs mesures et d’augmenter le niveau de production. Après un rebond, le cours du baril de Brent s’est stabilisé et est même reparti à la baisse à la fin du mois de juillet.

Le virus circule toujours à travers le monde paralysant de nombreux marchés. Le COVID-19 a encore un impact fort le prix du fioul. La demande en matière première reste moindre. La crainte d’une deuxième vague est toujours réelle.