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Prix du fioul : les conséquences des sanctions américaines contre l’Iran

Actualités du fioul

Publié le 07/11/2018 à 09h23 mis à jour le 25/01/2024 à 17h09

Le 4 novembre, le deuxième volet des sanctions américaines contre l’Iran entrera en vigueur. Celles-ci concernent particulièrement les produits pétroliers et gaziers. D’importantes conséquences sont à prévoir sur le prix du pétrole et, donc, sur le prix du fioul.

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En bloquant ses importations de pétrole iranien et en menaçant d’appliquer des mesures de rétorsion aux pays et entreprises qui continueraient d’acheter ces produits pétroliers ou, plus largement, d’entretenir des relations commerciales avec l’Iran, les Etats-Unis risquent de bouleverser le cours du pétrole et d’entraîner une importante hausse des prix du fioul. Nous vous expliquons pourquoi ces mesures auront un impact sur votre facture de fioul.

Un long historique de sanctions

Les sanctions américaines contre l’Iran officialisées en août dernier ne sont que le dernier épisode d’une longue série de mesures prises contre ce pays depuis 1979. Les sanctions qui sont entré en vigueur le 4 novembre dernier sont toutefois une réactivation de celles lancées par les Etats-Unis en 2005, lorsque l’Iran a remis sur pied son programme nucléaire. L’Union européenne avait alors également imposé une série de sanctions contre l’Iran.

Ce n’est qu’en 2016 que, sous l’égide des Nations Unies, un « Plan d’action globale commun » avait été mis au point, allégeant considérablement les sanctions contre de nombreux produits iraniens. En mai 2018, les Etats-Unis se sont retirés de ce Plan d’action globale commun, ouvrant la porte au rétablissement progressif de sanctions, dont celles qui sont entrés en vigueur ce 4 novembre.

Pourquoi ces sanctions vont-elles influencer les prix du fioul ?

Reste à savoir en quoi ces sanctions américaines contre les produits pétroliers et gaziers iraniens risquent de faire monter les prix du fioul chez nous. De manière assez schématique, on peut mieux comprendre la situation en ayant recours à la loi de l’offre et de la demande.

En effet, l’Iran est l’un des cinq principaux producteurs de pétrole au monde. En 2017, le pays a ainsi produit 235,9 millions de tonnes de pétrole. Or, les sanctions des Etats-Unis contre l’Iran visent à réduire à zéro les exportations iraniennes de pétrole. Elles entraînent en effet :

  • un blocage des exportations de pétrole iranien vers les Etats-Unis ;
  • des sanctions contre les pays qui commerceraient avec l’Iran : les Etats-Unis refuseraient alors de commercer avec eux ;
  • des sanctions contre les sociétés qui continuent à travailler en Iran.

On risque donc de constater une chute considérable du volume de pétrole disponible sur le marché, puisque le pétrole iranien sera dorénavant indisponible. Cette raréfaction de la matière première entraînera une hausse de son prix. En conséquence, le prix du fioul, dont une bonne partie est déterminée par le cours du pétrole, évoluera également à la hausse.

Notons que l’Iran a menacé, en représailles à ces sanctions, de fermer le détroit d’Ormuz, par lequel passent 30% de la production mondiale de pétrole. Cette mesure entraînerait une augmentation encore plus importante des prix.

Une hausse des prix est-elle évitable ?

L’Iran envisage différentes manières de contourner ces sanctions qui privent le pays de sa principale ressource financière :

  • la Russie serait prête à acheter le pétrole iranien pour le revendre ensuite sur le marché mondial ;
  • l’Iran pourrait vendre elle-même son pétrole en bourse à des acheteurs privés, comme elle l’a fait dernièrement.

Toutefois, les mesures de rétorsion mises en place par les Etats-Unis contre tout pays qui traiterait avec l’Iran sont telles que même la Russie hésiterait à venir en aide à l’Iran. La vente aux privés, quant à elle, ne pourra pas permettre d’écouler l’ensemble de la production iranienne. Nous ne pouvons que vous inciter à passer votre commande de fioul au plus vite.

 

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