Prix du fioul domestique : semaine du 17 février 2020

Les prix du fioul domestiques repartent à la hausse cette semaine. Les prix augmentent de 6 euros ce lundi matin, à 852 euros contre 846 euros la semaine dernière.

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Les prix du fioul augmentent à nouveau après plusieurs semaines de baisse.

Les cours du pétrole repartent à la hausse

La semaine dernière, le cours du Brent a progressé de 5,3 %, marquant la première semaine d’augmentation depuis le début de l’année 2020. Il s’établit à 57,32 dollars lors de la clôture de vendredi dernier.

Les cours du pétrole avaient beaucoup baissé après la propagation à l’international du coronavirus apparu en Chine, deuxième puissance économique mondiale et premier importateur de pétrole. Le bilan de l'épidémie ce lundi 17 février atteint 1765 morts, avec 100 nouveaux morts ces dernières 24 heures.

L'AIE (Agence Internationale de l'Energie) nous informe que l'épidémie devrait impacter la demande mondiale du pétrole à la baisse au premier trimestre, un phénomène qui ne s’était pas produit depuis plus de dix ans.

L’OPEP (L'Organisation des pays producteurs de pétrole) rencontre des difficultés pour se mettre d’accord sur les mesures à prendre face à l’épidémie du Coronavirus.

La Russie n'a toujours pas indiqué si elle soutenait les coupes supplémentaires recommandées par le comité technique de l'Opep+.

Cependant, les acteurs du marché sont « optimistes » et estiment que les 23 membres de l'Opep+ "feront le nécessaire pour réduire leur production", a estimé Edward Moya de Oanda.

Les 13 membres de l'Opep et dix autres puissances pétrolières, dont la Russie, sont liés depuis fin 2016 par un accord de limitation de leur production destinée à soutenir les cours du brut face à une offre abondante au sein d'un groupe baptisé Opep+.

L'Organisation des pays producteurs de pétrole avait déjà fortement revu ses prévisions de croissance à la baisse pour l’année 2020.

Blocage pétrolier en Libye

La Libye devra faire face à une crise financière et un déficit budgétaire en 2020 à cause des blocages des terminaux et champs pétroliers par les groupes fidèles au maréchal Khalifa Haftar informe le chef du gouvernement Fayez al-Serraj.

Les spécialistes qualifient l’arrêt forcé de l’activité comme une bombe à retardement. La production a chuté de plus de 85 %, la compagnie nationale pétrolière a évoqué un manque à gagner de 1,4 milliard de dollars.
L’exportation de pétrole est le revenu principal de l’État libyen.

L’Armée nationale libyenne (LNA) du maréchal Khalifa Haftar a lancé en avril dernier une offensive pour prendre le contrôle de la capitale Tripoli.

Les combats ont continué malgré les appels à un cessez-le-feu de la Russie et la Turquie, qui soutiennent des camps opposés et la tenue d’une conférence internationale le 19 janvier à Berlin pour tenter de réduire les ingérences étrangères.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé de proroger, le 11 février, l’interdiction des exportations illicites de pétrole depuis la Libye qui expirait à la mi-février 2020, jusqu’au 30 avril 2021.

Selon le directeur de l'Institut Pétrostratégies, Pierre Terzian : « La Libye ne produit plus que 10 % de sa production normale d'avant la guerre. Le volume actuel est à peine suffisant pour couvrir les besoins intérieurs à condition que les raffineries fonctionnent et certainement pas suffisant pour alimenter ».

Evolution des prix du fioul domestique

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