Pourquoi le prix du pétrole devait-il baisser en 2022 ?
Évolutions et tendances des prix moyens du fioul
Publié le 17/12/2021 à 10h10 mis à jour le 07/09/2022 à 10h29
Comme annoncé en 2021, le prix du baril de pétrole, et donc le prix du fioul domestique, devaient baisser en 2022. L’offre allait augmenter, tout comme la demande, dans une moindre mesure. L’Agence internationale de l’énergie envisageait donc une situation « plus confortable » qu’en 2021. Toutefois, le conflit entre la Russie et l’Ukraine et la situation géopolitique ont inversé la tendance et entraîné une augmentation du prix du pétrole.
Marchés pétroliers : 2022 devait être « plus confortable »
Une offre (enfin) supérieure à la demande : voilà ce qui devait se produire, en 2022, sur le marché du pétrole. C’est tout du moins ce que prévoyait l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui estimait que la situation mondiale serait « plus confortable » et largement excédentaire. Un surplus de 1,7 million de barils par jour était même attendu au premier trimestre. Les cours du pétrole devaient donc enfin baisser en 2022.
Il est vrai que le prix du baril de pétrole a eu tendance à s’envoler en 2021. Pourquoi ? Car la demande a augmenté, l’année 2021 ayant été moins marquée que 2020 par les restrictions et confinements successifs, mais la demande n’a pas suivi. En effet, l’OPEP+ a poursuivi sa politique d’augmentation très progressive de la production, après l’avoir fortement réduite en 2020.
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L’offre de pétrole en nette augmentation
Pour 2022, l’offre de pétrole devait largement augmenter. L’AIE estimait cette hausse à 6,4 Mb/j, contre 1,5 Mb/j en 2021. Malgré les inquiétudes survenues avec la progression du variant Omicron, les pays de l’OPEP+ avaient décidé de maintenir leur augmentation progressive de la production pour les mois à venir. D’autres pays, qui ne sont pas membres de l’organisation, augmentaient également leur production, en particulier les États-Unis, le Canada et le Brésil.
Certains pays, gros consommateurs d’or noir, menaient une action conjointe en puisant dans leurs réserves stratégiques : les États-Unis, mais également l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud, le Japon et le Royaume-Uni. Une inconnue demeure toutefois au niveau de l’Iran. Ce pays va-t-il de nouveau pouvoir exporter son pétrole ? Des négociations internationales sont en cours pour lever l’embargo.
La demande en hausse, mais dans des proportions moindres
De l’autre côté de la balance, la demande en pétrole devait aussi augmenter. L’AIE estimait qu’elle retrouverait son niveau d’avant la pandémie en 2022, à 99,5 Mb/j. Elle augmenterait cependant moins en 2022 (+3,3 Mb/j) qu’en 2021 (+5,4 Mb/j). De plus, les dernières restrictions liées à l’apparition du variant Omicron ont incité l’AIE à revoir à la baisse ses prévisions de 100 000 barils par jour pour 2021 et 2022.
Le prix du fioul en baisse en 2022
Si le prix du baril de pétrole était amené à baisser en 2022, le prix du fioul domestique, qui lui est corrélé, devait également être revu à la baisse. Le jeudi 16 décembre 2021, il s’établissait, en moyenne, en France, à 973 euros les 1 000 litres.
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