Le marché européen de l’énergie
Publié le 19/08/2013 à 00h00 mis à jour le 17/02/2021 à 11h59
Historiquement, l’énergie a une place très importante dans la construction européenne. La construction de l’Europe a commencé en 1951 par la création de la Communauté du Charbon et de l’Acier.
Aujourd’hui, le marché européen de l’énergie est une vaste zone d’échange entre pays. Les frontières et les droits de douanes étant abolis, les échanges entre pays européens d’électricité, de gaz et de pétrole sont très importants.
L’union européenne a également créé un autre marché, le marché carbone, qui permet aux entreprises de s’échanger des quotas d’émissions de carbone à ne pas dépasser. Si le prix de la tonne de carbone aujourd’hui est ridiculement faible et que le marché est menacé d’extinction, celui-ci reste aujourd’hui une composante importante du marché européen de l’énergie.
Par ailleurs, les européens se fixent des objectifs communs en termes de consommation et d’efficacité énergétique dans le cadre du programme Europe 2020. Tous ensemble, les pays européens doivent ainsi réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20 %, faire en sorte que 20% de l’énergie qu’ils consomment soit de sources renouvelables et augmenter de 20 % l’efficacité énergétique. Ce sont des objectifs ambitieux qui créent une unité européenne sur l’énergie.
Malgré cela, on observe que, concernant le gaz et le pétrole, la dépendance de l’Europe aux importations va augmenter, passant de 84% en 2010 à plus de 90% en 2030 pour le pétrole et de 63% à 73% pour le gaz. Ceci s’explique par une baisse de la production européenne qui ne permet pas de couvrir sa consommation.
La dépendance de l’Europe envers la Russie risque notamment d’augmenter. Cela représente 34% des importations européennes de pétrole et 30% des importations de gaz. D’un point de vue géopolitique et commercial, c’est une situation très inconfortable.
C’est pourquoi l’Europe tente de diversifier ses sources d’approvisionnements, notamment en construisant le TAP (Trans-Adriatic pipeline), qui approvisionnera l’Europe en provenance d’Azerbaïdjan. Avec l’explosion de sa production de sources non conventionnelles (gaz de schiste, huile de schiste et sables bitumineux), la conclusion très probable d’un accord de libre échange avec les Etats-Unis va aussi augmenter les importations de pétrole et de gaz en provenance de ce pays.
La diversification des sources d’approvisionnement européennes va ainsi permettre de mettre un peu plus de pression sur les prix des fournisseurs traditionnels de l’Union européenne, permettant, si tout va bien, la baisse prix pour le consommateur final.
Pouvons-nous attendre à une baisse des prix du fioul ?
En attendant, vous pouvez suivre l’analyse des prix du fioul toutes les semaines :