Le prix des autres énergies a-t-il également été impacté par la crise du coronavirus ?

Depuis le début de l’année, les prix du fioul ont connu une sérieuse chute avant de remonter légèrement la pente au cours des dernières semaines. Mais qu’en est-il des autres énergies comme l’électricité, le gaz ou le bois ?

Les énergies cotées en bourse, comme le sont les différents produits pétroliers, sont particulièrement sensibles aux bouleversements mondiaux. Et, en la matière, la crise du coronavirus que nous vivons actuellement fait figure d’exemple type.

250 euros de moins sur 1000 litres de fioul

Entre janvier et la fin du mois d’avril, le cours du pétrole s’est en effet effondré en réaction à la pandémie. Celle-ci a fait chuter la demande, alors que l’offre restait trop importante.

Les prix des produits dérivés du pétrole, comme le fioul, ont alors suivi le mouvement. Sur Fioulmarket, alors que 1000 litres de fioul s’échangeaient contre 948 euros le 1^er janvier, la même quantité ne coûtait plus que 690 euros le 27 avril. La diminution de prix, de l’ordre de 250 euros, est donc considérable. Au cours des dernières semaines, les prix sont toutefois légèrement remontés, pour retrouver leur niveau de la mi-mars.

D’importantes différences entre les énergies

Tous les autres produits pétroliers ont suivi la même courbe. Mais qu’en est-il des autres énergies ? Leur prix a-t-il également été impacté par la crise ?

Le prix du gaz naturel en baisse

Il peut être difficile d’évaluer l’évolution des prix du gaz car différents systèmes cohabitent :

• les tarifs réglementés du gaz, fixés par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) et revus mensuellement ;

• les offres de marché, avec des prix, fixés par chaque fournisseur de gaz, qui peuvent être fixes ou variables.

Pour avoir un aperçu crédible de l’évolution du prix du gaz naturel en France, on ne peut donc se baser que sur le tarif réglementé. Celui-ci a connu une baisse continuelle depuis le début de l’année :

• -0,9% en janvier ;

• -3,3% en février ;

• -4,6% en mars ;

• -4,4% en avril ;

• -1,3% en mai ;

• -2,8% en juin.

L’électricité en légère hausse

Le même problème se pose pour juger l’évolution des prix de l’électricité. Pour cette énergie aussi, il existe un tarif réglementé et des offres de marché qui peuvent être à prix fixe ou variable. Difficile donc de s’y fier pour évaluer la hausse ou la baisse des prix.

On peut toutefois observer qu’une hausse des prix a été décidé par la CRE au mois de février. Celle-ci s’élève à +2,4% et serait liée à la hausse des frais d’approvisionnement et au rattrapage du gel de l’augmentation du prix des énergies décidé l’an dernier, suite à la crise des gilets jaunes.

Manque de recul sur le prix du bois

Si le prix des énergies comme le gaz, le fioul ou l’électricité sont revus régulièrement, de façon officielle, et qu’il est donc assez facile d’objectiver leur évolution, ce n’est pas le cas du bois énergie. D’importantes variations de prix peuvent être constatées entre fabricants et aucune régulation n’existe pour encadrer les pratiques tarifaires. En outre, l’évolution des prix est plus lente que pour les produits pétroliers, par exemple.

Pour savoir si les prix ont évolué, il faut donc réaliser une moyenne des prix des différents fournisseurs. Un peu de recul est nécessaire pour que les différences soient perceptibles. Ainsi, selon le site Picbleu.fr, les granulés de bois en sac coûtait en moyenne 5,99 centimes/kWh en mai 2019. En juin 2020, il coûte 6,31 centimes. Le même mouvement est constaté pour le bois bûche, qui passe de 3,6 centimes le kWh à 4,4 centimes.

L’une des explications à cette hausse et l’augmentation de la demande pour le bois énergie, de plus en plus populaire en France et qui peut facilement être couplé à des énergies comme le fioul.

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