L’évolution du prix du fioul domestique en 2020

L’année 2020 a été particulièrement difficile pour les marchés pétroliers et cette réalité se traduit dans l’évolution du prix du fioul, qui dessine une courbe baissière. Nous revenons pour vous sur cette évolution.

Qui aurait pu dire il y a un an que nous allions connaître une année si particulière ? Personne, et sans doute même pas les meilleurs analystes de l’OPEP. Pourtant, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole a eu fort à faire tout au long de l’année pour soutenir un cours du brut qui n’en finissait pas de s’effondrer. En cause : la pandémie de coronavirus, qui a plombé la demande et fait plonger les prix.

Une chute libre et deux rebonds

Nous le disions, l’année 2020 a été marquée par une chute globale des prix du fioul domestique. Entre la semaine du 1^er janvier et celle du 1^er novembre, la différence de prix pour 1000 litres de fioul commandés sur notre site s’élève à près de 300 euros (291 euros), un chiffre énorme !

C’est surtout en début d’année que les prix ont chuté de la façon la plus spectaculaire :

• -69 euros en février ;
• -54 euros en mars ;
• -76 euros en avril ;
• -57 euros en mai.

La décision de l’OPEP de limiter de façon drastique sa production (-9,7 millions de barils par jour) a ensuite contribué à rééquilibrer l’offre et la demande et à faire remonter un peu les prix (+38 euros en juin). Mais cette accalmie a été de courte durée. Dès le mois de juillet, les prix du fioul domestique ont continué à chuter, même si c’était de façon moins marquée qu’au cours des premiers mois de l’année. Il a fallu attendre le mois de décembre pour assister à une nouvelle augmentation des prix.

La pandémie de coronavirus, première explication

Ces évolutions du prix s’expliquent très bien par la pandémie de coronavirus et les différentes réponses qui y ont été apportées, tant par le monde politique que médical, ou par des organisations comme l’OPEP.

En réaction à la propagation du virus, de nombreux pays du monde ont dû ralentir leur activité économique en laissant les travailleurs à domicile et en fermant les magasins non essentiels. Or, la plupart des secteurs d’activité dépendent encore beaucoup du pétrole, pour faire tourner leurs machines ou simplement pour les transports. Le confinement a donc causé une chute de la demande mondiale en pétrole. Or, l’offre, elle, restait très importante. Le déséquilibre entre offre et demande explique donc la chute des prix du début d’année.

La limitation de la production de l’OPEP, mais aussi le déconfinement progressif ont permis aux prix de reprendre quelques couleurs en juin, mais, au terme de l’été, l’arrivée d’une deuxième vague a causé les mêmes problèmes. Grâce à l’adaptation réalisée par l’OPEP, la baisse des prix a toutefois été moindre qu’en début d’année. Au mois de décembre, l’annonce de l’efficacité des vaccins développés par certaines sociétés pharmaceutiques a causé l’euphorie sur les marchés, et les prix sont également remontés.

Quant à savoir ce que nous réserve 2021, il faudrait être bien audacieux pour avancer un pronostic…

Pour aller plus loin :

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