Iran : les exportations de pétrole en nette hausse
Évolutions et tendances des prix moyens du fioul
Publié le 12/04/2016 à 00h00
Les exportations de pétrole iranien ont dépassé les 2 millions de barils par jour, grâce à la levée des sanctions internationales qui pesaient sur le pays. Cette hausse vient déséquilibrer un peu plus le marché du pétrole, alimentant des stocks déjà bien remplis et tirant le prix du baril vers le bas.
Le pétrole iranien inonde le marché
Trois ans après leur entrée en vigueur, les sanctions internationales qui pesaient sur l’Iran ont été levées début 2016 ; le pétrole iranien peut donc de nouveau être exporté librement et alimenter le marché de l’or noir. Ces exportations dépassent désormais les 2 millions de barils par jour (mbj), comme l’a affirmé le ministre iranien du pétrole Bijan Namdar Zanganeh. Les exportations de pétrole, mais aussi de condensats, c’est-à-dire d’hydrocarbures liquides, sont concernées par cette mesure.
Ces exportations de pétrole avaient diminué pour atteindre 1 mbj en décembre 2015. Elles étaient de 1,75 mbj il y a un mois, en mars 2016. Si leur augmentation rapide est une aubaine pour l’Iran, la nouvelle est moins bonne pour l’économie pétrolière.
Après une dégringolade des tarifs depuis juin 2014, les cours semblaient entamer une embellie depuis le début du mois de janvier 2016. Avec le retour de l’Iran, le pétrole risque de perdre de nouveau de sa valeur. En effet, le pétrole iranien vient saturer des stocks déjà trop importants et difficiles à écouler. Plus l’offre surpasse la demande, plus le pétrole perd de sa valeur et son prix diminue.
L’Iran refuse de geler sa production
Face aux difficultés actuelles rencontrées sur le marché du pétrole, l’Arabie saoudite a proposé de geler sa production de brut à condition que les grands producteurs, dont l’Iran, lui emboîtent le pas. « Si tous les pays, dont l'Iran, la Russie, le Venezuela, les pays de l'Opep et les principaux producteurs décident de geler la production, nous serons parmi eux », a en effet déclaré Mohammed Ben Salmane, vice-prince héritier saoudien.
Toutefois, l’Iran a réaffirmé son refus catégorique de geler sa production, demandant au contraire une exemption à la suite de son retour récent sur le marché. Objectif : augmenter la production de pétrole du pays afin de récupérer les parts de marché perdues pendant ces derniers mois et retrouver son niveau d’exportation de pétrole d’avant 2012, qui atteignait alors 2,2 millions de barils par jour.
Face à cette situation et aux prises de positions de l’Arabie saoudite et de l’Iran, les cours du pétrole ont fortement diminué vendredi 1er avril. Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en mai a perdu 1,55 $, tombant à 36,79 $ sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX). Une donnée peu encourageante pour les mois à venir et qui retarde la hausse prochaine du prix du baril.
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