Iran/États-Unis : le conflit est-il terminé ?

Publié le 23/01/2020 à 10h20 mis à jour le 28/01/2020 à 11h28

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L’année 2020 a commencé de façon extrêmement tendue au Moyen-Orient. Suite à l’élimination de l’un de ses hauts responsables par les forces armées américaines, l’Iran a en effet répliqué en attaquant des bases militaires US. Aujourd’hui, la tension semble être retombée. Mais est-ce vraiment la fin du conflit ?

Depuis quelques jours, on entend bien moins parler des tensions entre l’Iran et les États-Unis. Tout semble indiquer une fin de conflit. Toutefois, les relations entre ces deux pays continuent à être tendues, et ce pour une série de raisons.

Retour sur un mois de janvier tendu

Pour bien comprendre la situation, il faut rappeler les événements survenus en Irak au début du mois de janvier. Le 3 janvier, des drones lancés par l’armée américaine ont attaqué un convoi à l’aéroport de Bagdad. Dans l’une des voitures visées se trouvait le général Qassem Soleimani, chef de la force Al-Qods. Pour venger la mort de ce haut responsable, considéré comme le numéro 2 du régime iranien, l’Iran a répliqué cinq jours plus tard, lançant des missiles sur deux bases militaires américaines, sans faire de victimes.

Ces événements ont fait craindre une flambée de poudre dans la région. Pourtant, au cours des derniers jours, la tension semble être retombée, plus aucun nouvel événement ne venant la raviver. Faut-il pour autant parler de fin de conflit ?

De nouvelles sanctions américaines

Plusieurs éléments nous font penser qu’une réponse négative doit être apportée à cette question. Tout d’abord, les États-Unis maintiennent leurs sanctions sur les exportations de pétrole iranien, qui handicapent fortement l’économie iranienne et peuvent impacter le prix du fioul. L’administration américaine vient en outre d’imposer de nouvelles sanctions contre un important général iranien.

De l’autre côté, en Irak, de nombreux bâtiments américains sont encore visés quasiment quotidiennement par des tirs de roquettes attribués à des factions pro-Iran. L’escalade pourrait donc reprendre très rapidement.

De manière plus structurelle, l’Iran peut être considéré comme un ennemi « stratégique » des États-Unis. Le pays, à majorité chiite, est en effet opposé à l’Arabie saoudite sunnite, qui est un grand allié des États-Unis dans cette région. En outre, l’Iran a régulièrement menacé Israël, qui compte également les États-Unis parmi ses principaux alliés.

Quel impact sur le prix du fioul ?

Tout ceci contribue à suspendre une épée de Damoclès au-dessus du marché du pétrole. En effet, à chaque reprise des tensions, le cours du brut augmente et, de façon quasiment automatique, le prix du fioul suit la même trajectoire.

Jusqu’ici, les prix du fioul n’ont connu qu’une hausse momentanée, en réaction aux-événements du début du mois. Ils sont aujourd’hui redescendus à un niveau tout à fait correct. Mais si le conflit venait à reprendre durablement, les conséquences pourraient être plus importantes pour les consommateurs de fioul domestique.

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