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Le développement énergétique des pays de l’Est est primordial pour l’UE

Actualités du fioul

Publié le 28/05/2015 à 00h00

Le 13 avril 2015, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié une étude portant sur le développement énergétique de 11 pays d’Europe de l’Est, à savoir l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Moldavie, le Tadjikistan, le Turkménistan, l’Ukraine et l’Ouzbékistan. Cette analyse, en partie financée par l’Union européenne, a notamment pour objectif de démontrer l’importance de la mise en place de dispositifs énergétiques au sein de ces pays et les répercussions positives qu’ils peuvent avoir pour l’Europe de manière générale.

Le développement énergétique des pays de l’Est est primordial pour l’UE

Politique énergétique au sein des pays d’Europe de l’Est

Le rapport de l’AIE met en avant les disparités de développement économique entre les différents pays d’Europe de l’Est analysés mais aussi l’absence de vision à long terme lorsqu’il s’agit des énergies.  Cette thématique est en effet sous-traitée, à l’heure où le développement énergétique, et notamment le développement des dispositifs utilisant les énergies durables est au cœur des préoccupations de nombreux gouvernements à travers le monde.

Bon à savoir :

La ville de Paris accueillera la 21e Conférence des Parties de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21/CMP11) du 30 novembre au 11 décembre 2015. Cet événement majeur doit mener à l’adoption d’un premier accord universel et contraignant sur le climat. Il aura pour objectif de limiter la hausse de la température globale ; l’augmentation devra être en deçà de 2°C.

Des ressources non négligeables

Le rapport de l’AIE a également permis de faire le point sur les richesses énergétiques des pays d’Europe de l’Est concernés par l’étude :

  • le Kazakhstan et l’Ukraine possèdent des réserves de charbon importantes ;
  • le Kazakhstan, le Turkménistan, l’Azerbaïdjan et l’Ouzbékistan disposent d’abondantes réserves de gaz et de pétrole dans la mer Caspienne ;
  • le Kazakhstan et l’Ouzbékistan possèdent une réserve d’uranium et des terres rares ;
  • la Biélorussie compte de nombreuses tourbes ayant du potentiel sur son territoire ;
  • le Tadjikistan, le Kirghizistan et la Géorgie disposent de réserves d’eau sous-utilisées.

Les pays de l’Europe de l’Est possèdent des ressources de valeur qui sont encore souvent sous-exploitées. On notera par ailleurs que le développement énergétique a en partie été freiné, car l’énergie a fait partie des secteurs les plus touchés après la dissolution de l’Union soviétique. De nombreux pays présentent des infrastructures vieillissantes, inadaptées, et parfois peu fiables. Certains pays sont également fortement confrontés à la précarité énergétique.

Pourquoi le développement énergétique des pays de l’Est est-il primordial pour l’Europe ?

L’Ukraine, la Géorgie et la Biélorussie sont des pays de transit relativement importants à l’échelle européenne ; leur stabilité s’avère cruciale pour la sécurité énergétique.

Selon Mechthild Wörsdörfer, directeur des politiques énergétiques (DG Energy), les « interconnexions intra et interrégionales dans le secteur de l’énergie » seraient d’excellents moyens pour mieux faire face aux éventuelles tensions politiques pouvant survenir au sein de l’Europe ou d’autres pays fournisseur d’énergie (exemple des tensions entre la Russie et l’Ukraine depuis 2014). Cette solidarité entre pays européens aurait un grand intérêt pour les petits pays, qui en raison de faibles ressources en énergie sur leur territoire, sont dépendants d’approvisionnements extérieurs.

Les recommandations de l’AIE pour le développement énergétique des pays de l’Est

L’étude de l’AIE contient des recommandations en matière de développement énergétique. Ces dernières visent à guider les pays d’Europe de l’Est vers une plus grande efficacité énergétique. L’AIE recommande ainsi :

  • la diversification des sources d’énergie ;
  • l’amélioration de l’intégration régionale ;
  • l’amélioration et l’évolution de la législation sur l’énergie ;
  • la réduction des barrières à l’investissement ;
  • la libéralisation des marchés et leur intégration dans les marchés régionaux ;
  • l’augmentation des échanges pour permettre une meilleure connexion entre les pays d’Europe.

 

Pour aller plus loin :