Covid-19 : bilan des effets de la pandémie sur le prix du fioul

L'année 2020 restera dans les mémoires comme celle au cours de laquelle s’est déclarée la première pandémie du 21^e siècle. Celle-ci a bousculé l’ensemble de l’économie, le secteur pétrolier compris. Nous vous proposons un bilan des effets qu’a eus cette crise sur le marché du fioul.

La crise du Covid-19 a profondément impacté nos économies et a permis de voir la relation d’interdépendance qui s’est tissée entre elles. Dès que l’épidémie s’est déclarée en Chine et que le confinement y a été établi, les effets sur l’économie globale se sont ainsi fait sentir. Le marché des produits pétroliers – des énergies largement utilisées pour les déplacements des travailleurs et dans l’industrie – a logiquement été lui aussi impacté.

Les effets du confinement chinois sur l’économie mondiale

Revenons quelques mois en arrière. Au début du mois de décembre 2019, la Chine déclare officiellement le premier cas de SARS-CoV-2, le véritable nom de ce virus ensuite rebaptisé « nouveau coronavirus » ou « Covid-19 ».

Rapidement, des mesures sont prises pour confiner les régions touchées, principalement dans le région de Wuhan, dans le centre du pays. Extrêmement contagieux, le virus se propage toutefois rapidement à une bonne partie du pays, mettant à l’arrêt une partie importante des outils de production chinois.

Or, la Chine étant l’endroit du monde où sont fabriqués de très nombreux produits ou pièces destinés au monde entier, c’est l’ensemble de l’économie mondiale qui souffre de la situation. L’Afrique, qui fournit de nombreuses matières premières pour la confection de ces produits à la Chine, est également impactée. La crise devient rapidement globale.

Le pétrole, et le fioul, en chute libre

Ce ralentissement considérable de l’activité économique mondiale a eu un effet direct sur le marché pétrolier. Celui-ci est en effet très influencé par le niveau de l’offre et de la demande. Lorsque la demande dépasse l’offre, les prix ont tendance à augmenter. Et lorsque l’offre dépasse largement la demande, les prix chutent.

C’est précisément ce deuxième scénario qui s’est déroulé dès les premières semaines de confinement en Chine : l’activité étant quasiment à l’arrêt, la demande en produits pétroliers, en Chine et dans le monde, a chuté drastiquement. Or, l’offre n’a pas pu être réduite suffisamment pour contrebalancer cette baisse de la demande. Conséquence : le cours du pétrole a plongé continuellement, du mois de janvier au mois d’avril.

Le cours du pétrole étant le principale facteur influençant le prix du fioul, ce dernier a également chuté.

Réduction tardive de l’offre

Face à cette situation, les pays producteurs ont mis un certain temps à s’entendre sur la stratégie à adopter. L’Arabie Saoudite, membre de l’OPEP, a même décidé de faire cavalier seul en inondant le marché de pétrole à bas prix. Cela n’a fait que d’aggraver la situation.

A la mi-avril, un accord est toutefois intervenu pour limiter la production dans une proportion historique. C’est en effet une réduction de 10 millions de barils par jour qui a été actée par l’OPEP+. Cette décision, couplée au déconfinement progressif dans certaines régions du monde, a eu un effet rapide sur les cours du pétrole et, donc, sur les prix du fioul. De la fin du mois d’avril jusqu’à la mi-mai, les prix sont en effet repartis à la hausse.

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