Cours du pétrole : quelles sont les dernières prévisions de l’OPEP et de l’AIE ?
Publié le 28/02/2020 à 10h00
La crise du coronavirus a eu un impact important sur le marché pétrolier. L’AIE a d’ores et déjà revu considérablement à la baisse ses chiffres sur la demande en pétrole au premier trimestre 2020, tandis que l’OPEP s’inquiète de la situation. Nous vous en disons plus à ce sujet.
Le marché pétrolier est toujours à la merci de nombreux facteurs. Les conflits et tensions géopolitiques touchant les pays producteurs en font évidemment partie, puisqu’ils ont une influence sur leurs capacités de production et donc, sur le niveau de l’offre en pétrole au niveau mondial. On y pense peut-être moins souvent, mais les épidémies peuvent avoir le même effet.
L’AIE revoit la demande à la baisse
L’épidémie de coronavirus qui frappe principalement la Chine depuis le début du mois de décembre 2019 a ainsi considérablement impacté l’économie chinoise. En effet, de nombreuses régions chinoises sont cloisonnées, les déplacements sont limités et les industries tournent au ralenti. Or, elles utilisent en temps normal des quantités importantes de pétrole.
Le 12 février dernier, l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a ainsi revu la demande mondiale en pétrole à la baisse pour le premier trimestre : 435.000 barils de moins seront ainsi consommés chaque jour dans le monde. Sur l’ensemble de l’année, l’AIE estime donc que l’augmentation de la demande journalière ne sera que de 825.000 barils, au lieu des 1,2 million de barils initialement prévus. Dans le pire scénario évoqué, ce nombre tomberait même à 650.000 barils par jour. Une progression aussi faible n’avait plus été enregistrée depuis 2011.
Comment va réagir l’OPEP ?
Ces prévisions ont tout pour inquiéter l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP). En effet, le cours du pétrole connaît déjà une tendance plutôt baissière en raison de l’importante production américaine, qui entraîne un déséquilibre entre l’offre et la demande.
Si la demande est encore moins importante que prévu, il est probable que le cours du brut baisse à nouveau. Or, l’OPEP a déjà réduit considérablement sa production quotidienne de pétrole afin de limiter l’offre en brut sur le marché mondial et rééquilibrer quelque peu offre et demande. Mais peut-elle encore réduire son offre ?
Pour discuter du sujet, une réunion est d’ores et déjà prévue entre les différents pays de l’OPEP le 5 mars. L’Arabie Saoudite, membre du cartel, a tenté d’en avancer la date mais se heurte au refus de la Russie qui, sans faire partie intégrante de l’OPEP, en est un partenaire privilégié. Ce qui est clair, c’est que la limitation de la production de pétrole de l’OPEP, de l’ordre de 1,7 million de barils par jour, sera certainement étendue. Il est également question de la renforcer en soustrayant 600.000 barils de plus de la production quotidienne du cartel. Cela dit, pour la plupart des analystes, cette réduction supplémentaire de l’offre ne suffira pas à rééquilibrer le marché.
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