Contre-choc pétrolier : de quoi s’agit-il ? Quel impact sur les ménages ?
Publié le 16/04/2015 à 00h00 mis à jour le 26/01/2024 à 15h04
L’industrie pétrolière subit un véritable contre-choc pétrolier qui paralyse les producteurs d’or noir.
Que recouvre cette notion et à quoi est dû ce contre-choc pétrolier ? Quelles sont les conséquences pour les ménages ?
Contre-choc pétrolier : qu’est-ce que c’est ?
La notion de contre-choc pétrolier désigne une baisse brutale du prix du pétrole. Elle s’oppose à la notion de choc pétrolier qui indique une montée soudaine du prix du baril de pétrole, comme cela a été le cas en 1973 et en 1979.
Un contre choc pétrolier, tout comme le choc pétrolier, est dû à la convergence de nombreux facteurs. La baisse de plus de 50% du prix du pétrole observée depuis le mois de juin 2014 s’explique ainsi par plusieurs événements économiques et politiques.
L’essor du pétrole de schiste aux États-Unis, la demande qui n’évolue pas mais aussi le refus des différents acteurs du secteur du pétrole de diminuer leur production de barils sont autant de facteurs influant sur la baisse prolongée du prix du pétrole.
Le phénomène devrait encore se poursuivre quelques temps ; un constat renforcé par les déclarations du ministre saoudien du pétrole, Ali al-Nouaïmi, il y a quelques semaines. Il a en effet indiqué que la production de barils par l’OPEP ne serait pas réduite ; la baisse doit être motivée par l’ensemble des acteurs engagés dans la production de barils.
Quelles incidences sur les ménages français ?
Le contre choc pétrolier n’est pas sans conséquences pour l’industrie pétrolière. Le maintien de la production de barils de pétrole représente un coût significatif pouvant être difficile à supporter sur le long terme pour certains producteurs d’or noir.
Des retombées sont également à noter du côté des consommateurs. La baisse du prix du pétrole de plus de 50% entraîne, dans une certaine mesure, la baisse des produits issus du raffinage du pétrole.
Le prix du litre de super affiche une baisse moyenne de 13%, contre 15% pour le gazole et 22% pour le fioul, ce qui n’est pas négligeable pour les ménages qui l’utilisent comme énergie de chauffage.
À noter que la baisse s’avère plus modérée que l’on pourrait espérer en raison des taxes inhérentes à chaque produit issu du raffinage du pétrole. Pour le fioul, la taxation s’élève par exemple à 28% du prix de vente.
Au global, la baisse du prix des différents produits peut conduire à l’économie de 8 milliards d’euros.
Malgré des baisses de prix « modestes » pour chaque produit, le contre choc pétrolier pourrait s’avérer intéressant pour les ménages, dont le pouvoir d’achat augmenterait de 0.6 point, soit environ 275 euros. La destination de cette somme pourrait être principalement consacrée à l’épargne. Cependant, la situation actuelle qui fait que de nombreux supports d’épargne rémunèrent peu pourrait pousser de nombreux foyers à privilégier la consommation à l’épargne. La rémunération du livret A se chiffre par exemple à 1%, et le PEL (Prêt épargne logement) a accusé une baisse de 0.5% début 2015, passant de 2.5 à 2%.
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