Chute du prix du baril : la production de pétrole maintenue
Publié le 15/01/2015 à 00h00 mis à jour le 16/11/2022 à 16h12
Alors que le prix du baril de pétrole est en chute libre depuis le mois de juin, l’OPEP, l’organisation des pays exportateurs de pétrole) n’a pas l’intention d’interrompre sa production de pétrole. fioulmarket.fr revient pour vous sur les raisons de cette décision et sur la possible évolution des prix.
Une production de pétrole continue : pourquoi ?
La décision de l’OPEP, portée par le ministre saoudien du Pétrole, de ne pas interrompre la production de pétrole malgré une forte baisse du prix du baril, s’explique par différentes raisons.
Depuis le mois de juin 2014, le prix du pétrole a chuté d’environ 50%. Cette importante baisse est notamment due à l’essor du pétrole de schiste aux États-Unis, ainsi qu’à la baisse de la demande. Le renforcement du dollar et la baisse de l’euro jouent aussi un rôle important dans cette chute des prix. Il s’agit de compenser la baisse de la parité euro/dollar.
L’OPEP est par ailleurs elle-même en partie responsable de cette dégringolade. La chute du prix du baril s’est renforcée le 28 novembre 2014, lorsque l’organisation a décidé de maintenir sa production à 30 millions de barils par jour même, si le prix du baril devait chuter à 40 ou 20 dollars. L’OPEP parie ainsi sur une autorégulation du marché.
Si l’OPEP ne se résout pas à diminuer sa production de pétrole, c’est tout simplement parce qu’une baisse de sa production contribuerait à faire augmenter à nouveau les prix. L’organisation craint alors que les Russes, les Brésiliens ainsi que les producteurs de schiste américains s’emparent de ses parts de marché.
Quel avenir pour le pétrole ?
Quel que soit leur rôle politique, les experts s’accordent sur l’évolution du prix du pétrole dans les mois à venir.
La fin du baril à 100 dollars
D’après Ali Al-Nouaïmi, le ministre saoudien du Pétrole, il est peu probable que le baril de pétrole atteigne à nouveau 100 dollars, comme c’était le cas au mois de juin 2014 avant le début de la baisse des prix. Pour autant, le prix du baril ne devrait pas rester au faible niveau qu’il connait actuellement.
Une hausse lente et progressive
Un représentant du Golfe, qui est l'un des responsables de l’OPEP, estime en effet que le baril devrait se vendre à 60 dollars environ pendant quelques mois, mais que le prix du pétrole remontera progressivement à 80 dollars environ ; un tarif qu’il juge acceptable. Cet avis est d’ailleurs partagé par le ministre irakien du Pétrole, Adel Abdel Medhi.
La hausse espérée devrait toutefois se faire relativement lentement, pas avant 8 mois, voire un an.
Le FMI (Fonds monétaire international), quant à lui, affirme qu’une légère hausse des prix du pétrole devrait favoriser la croissance mondiale. Ce coup de pouce devrait être de l’ordre de 0,3 à 0,7%.
Bon à savoir :
La baisse prolongée du prix du pétrole s’avère de bon augure pour les ménages. Ces derniers pourront continuer à acheter encore un peu plus longtemps certains produits issus du raffinage du pétrole à des prix attractifs, tels que le fioul domestique ou encore l’essence.
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