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Baisse du prix du baril : quelles conséquences pour l’industrie pétrolière ?

Évolutions et tendances des prix moyens du fioul

Publié le 19/02/2015 à 00h00

2014 a sans conteste été une année mouvementée pour l’industrie pétrolière, qui a observé une chute de 50% du prix de l’or noir. Quelles sont les principales répercussions de ce phénomène pour le secteur ?

                         quelles conséquences pour l’industrie pétrolière ?

Le prix du baril du pétrole a connu de nombreuses variations, à la hausse comme à la baisse, au fil des dernières décennies. On notera cependant que cette baisse prolongée du prix du pétrole en 2014 apparaît comme singulière et a bouleversé profondément l’industrie pétrolière. Elle intervient en effet au cœur d’une période charnière, marquée par des innovations technologiques. Ces innovations concernent principalement les techniques ayant permis de développer l’extraction et l’exploitation du pétrole et du gaz de schiste, mais aussi d’abaisser le coût de production et d’exploitation des énergies renouvelables.

Ces dernières constituent par ailleurs l’un des fers de lance de nombreux gouvernements ayant décidé d’embrasser la transition énergétique, de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et contre le réchauffement climatique. Les énergies renouvelables représentent aujourd’hui environ 19% de la production mondiale d’énergie ; une part qui ne devrait pas diminuer, même si le prix du pétrole devrait rester attractif.

La conjoncture économique actuelle et la loi du marché sont également des éléments à prendre en compte dans la baisse prolongée du baril de pétrole. On retiendra par exemple que pour la première fois, les États-Unis ont produit plus de pétrole qu’ils n’en n’ont importé en 2014. Cela représente une baisse de 28% par rapport à l’année 2008, et un passage de 5 à 9,1 millions de barils produits par jour durant cette période.
Ce changement non négligeable a eu des répercussions sur les pays membres de l’OPEP, qui ont vu les exportations aux États-Unis accuser une baisse de 13% entre 2008 et 2015, passant de 56 à 43%. Plus « fâcheux » encore, les barils non absorbés par la consommation américaine n’ont d’ailleurs pas nécessairement trouvé preneurs, notamment en raison d’une croissance en berne en Europe et en Chine.

D’un point de vue géopolitique aussi, la baisse du prix du baril a eu des conséquences. Le 27 novembre 2014, l’OPEP décidait de maintenir sa production de 30 millions de barils par jour, contribuant ainsi à perpétuer la baisse du prix de l’or noir. Cette stratégie visait en partie à conserver une position de force parmi les autres acteurs de l’industrie pétrolière. Parmi les « concurrents » visés figuraient notamment les zones géographiques où le coût de production du pétrole est élevé, comme la Russie, l’Afrique et le Brésil ; les États-Unis, pour qui l’exploitation du gaz de schiste est encore relativement coûteuse et l’Iran, où le pétrole est l’une des principales sources de revenus. Une stratégie d’affaiblissement qui pourrait porter ses fruits si l’on en croit l’Agence internationale de l’énergie qui a déclaré que les pays non membres de l’OPEP pourraient voir leur production de pétrole à la baisse.

La baisse des investissements, l’annulation de projets et les licenciements sont d’autres aspects du chamboulement en cours pour l’industrie pétrolière. Cela se traduit par exemple par :

  • 15% de forages en moins aux États-Unis début 2015, par rapport au premier trimestre 2014 ;
  • une réduction des opérations de certains acteurs de l’industrie du gaz et pétrole de schiste comme Continental Ressources ;
  • une suppression de 9 000 emplois chez Schlumberger et 800 millions de dégradation de la valeur des navires dédiés aux travaux sismiques ;
  • une suppression de 300 postes dans ses installations en mer du Nord pour BP ;
  • l’annulation de projets de construction comme Al Karaana par Royal Dutch Shell, un site pétrochimique d’envergure dont le coût s’élevait à 6,5 milliards de dollars.

Une profonde mutation est donc à l’œuvre dans l’industrie pétrolière et nécessite un ajustement des différents acteurs du secteur.

Malgré ces profonds chamboulements, le FMI tablait fin 2014 sur une croissance mondiale de 0,3 à 0,7% en 2015 et sur une croissance de 0,8% en 2016.
Affaire à suivre donc en 2015, car quelques rebondissements sont probablement à attendre. Ces derniers auront très probablement des répercussions sur le prix du pétrole, et par conséquent sur celui du fioul domestique.

 

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