Après une longue période de baisse, le prix du fioul est remonté en mai 2023

Le prix du fioul a commencé le mois de mai à la baisse, sur la même tendance qu’en avril. Il est cependant remonté sur la deuxième quinzaine pour atteindre, le 29 mai, 1 110 euros les 1 000 litres. La crise de la dette américaine et les politiques de resserrement monétaire ont influé sur les cours du pétrole, et donc sur le prix du fioul.

Le prix du fioul remonte en mai après six semaines de baisse

Après un mois d’avril de forte baisse (- 130 euros), le prix du fioul a enregistré un mois de mai plus nuancé. Il a connu une première quinzaine à la baisse, avant de remonter sur la seconde partie du mois. Lundi 2 mai, il s’établissait à 1 124 euros les 1 000 litres, et perdait pas moins de 42 euros par rapport à la semaine précédente. Il poursuivait sa baisse le 9 mai, pointant à 1 095 euros, et perdait encore 3 euros le 15 mai (1 092 euros).

La tendance s’est inversée le 22 mai : avec une hausse de quelques euros, le prix du fioul a grimpé à 1 096 euros les 1 000 litres avant de remonter plus fortement la dernière semaine de mai, pour passer la barre des 1 100 euros (1 110 euros).

Comment expliquer les fluctuations des prix du fioul ?

Le prix du fioul est étroitement lié aux variations des cours du pétrole. Aussi, la baisse enregistrée sur la première quinzaine de mai s’explique par les éléments suivants :

• les craintes liées au ralentissement de la demande en raison de la hausse des taux impulsée par les banques centrales pour lutter contre l’inflation ;
• les tergiversations du Congrès américain sur le relèvement du plafond de la dette américaine. Les investisseurs ont craint que les États-Unis ne subissent un défaut de paiement ;
• un dollar fort, qui rend mécaniquement le pétrole plus cher et ralentit donc les échanges.

La deuxième quinzaine de mai a vu les cours du pétrole se redresser pour différentes raisons :

• les feux importants qui ont sévi dans l’Alberta, au Canada, où se situent des gisements d’un pétrole semi-solide appelé « bitume » ;
• le délai plus long que prévu du redémarrage des exportations de pétrole brut irakien vers la Turquie ;
• le week-end de Memorial Day, qui a eu lieu cette année le 29 mai, et qui a tendance à booster les déplacements et donc la consommation d’essence aux États-Unis ;
• la perspective d’un accord sur le plafond de la dette aux États-Unis.

Prix du fioul : quelles évolutions dans les semaines à venir ?

La semaine dernière, les membres de l’OPEP+ (Organisation des pays exportateurs pétrole et leurs alliés) ont donné des informations contradictoires quant à la production de pétrole. Le ministre saoudien de l’Énergie, Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, a laissé entendre que le cartel pourrait envisager une nouvelle coupe dans la production de pétrole pour soutenir les cours. Or, le lendemain, le vice Premier ministre russe chargé de l’Énergie, Alexandre Novak, a écarté cette idée.

Quoi qu’il en soit, les derniers chiffres de l’économie américaine sont plutôt bons (hausse des dépenses de consommation et des commandes de biens durables en avril 2023), contrairement au pessimisme affiché par bon nombre d’économistes ces derniers temps. Ces données sont susceptibles de faire grimper les cours du pétrole, et donc du fioul, mais la prudence reste de mise.

Les prix Fioulmarket en mai 2023

Retrouvez l’évolution des prix du fioul au cours de mai 2023.