Coronavirus : Pourquoi la totalité de la baisse du pétrole brut n’est pas répercutée dans le prix du fioul ?

En plein cœur de cette crise du coronavirus, vous êtes nombreux à vous demander pourquoi les prix du fioul ne suivent pas exactement le cours du Brent. Cela est dû à différents facteurs que nous vous expliquons dans les lignes qui suivent.

Si vous vous rendez régulièrement sur le site de Fioulmarket ou, mieux, si vous êtes abonnés à nos alertes, vous avez dû constater l’importante baisse des prix du fioul qui est survenue depuis le début de l’année. Alors que 1000 litres de fioul achetés sur notre site au début du mois de janvier coûtait 947 euros, la même quantité ne vous en coûte plus aujourd’hui que 749 euros en moyenne.

Si la baisse est donc très importante, elle ne suit pas pour autant exactement la diminution du cours du Brent, la référence pour le prix du pétrole en Europe. Pourtant, le cours du pétrole étant le principal facteur influençant le prix du fioul, ce dernier suit généralement l’évolution du cours du Brent.

Un décalage entre la demande en pétrole et en fioul

Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Tout d’abord, il faut pointer un important décalage entre la demande en pétrole et la demande en fioul. Depuis le début de la crise du coronavirus et des mesures de confinement, de nombreuses industries et de nombreux travailleurs sont à l’arrêt. La quantité de pétrole normalement consommée par ces industries ou par ces travailleurs – à travers leurs déplacements – est donc considérablement réduite. Ce phénomène, rapporté à l’échelle mondiale, entraîne une diminution très forte de la demande en pétrole. L’offre, elle, dans le même temps, n’a pas baissée. Elle remonte même puisque l’Arabie saoudite inonde le marché en matière première. Les prix du pétrole ont donc tendance à baisser.

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A l’inverse, en ce qui concerne le fioul, 3 facteurs conjugués ont conduit de plus en plus de consommateurs à passer commande :

• Les températures encore assez froide ;
• L’importante baisse des prix survenue au cours des derniers mois ;
• La peur de manquer de fioul des suites du confinement.

Cette demande massive a tendance à contrebalancer la baisse du cours du pétrole. Ce qui en réduit l’impact sur les prix du fioul.

Une chaîne logistique sous pression
Cette très forte demande actuelle entraîne une importante mise sous pression de notre chaîne logistique. Celle-ci recouvre :

• la transformation du pétrole brut en fioul ;
• l’acheminement du fioul dans les dépôts primaires ;
• le stockage ;
• l’acheminement vers le réseau des dépôts secondaires ;
• la distribution aux particuliers.

Les mesures de confinement ont nécessairement réduit la disponibilité des livreurs et opérateurs.

Chaque élément de cette chaîne est aujourd’hui impacté par l’importante demande ainsi que par les conséquences de la crise sanitaire que nous traversons. Il est plus difficile de, à la fois trouver du produit, trouver des livreurs et acheminer le fioul chez vous. De ce fait, l’ensemble des couts de la chaine logistique augmente. Nous sommes par ailleurs contraints aujourd’hui de fermer la possibilité de choisir le créneau horaire de livraison ainsi que la livraison express. Enfin, nous ne pouvons plus vous garantir une livraison sous cinq jours.

Des mesures exceptionnelles prises pour assurer la sécurité de nos clients et notre personnel par Fioulmarket

Par ailleurs nous avons pris une série de mesure afin que nos livraisons puissent être effectuées dans les meilleures conditions de sécurité pour le client et notre personnel :

• L’ensemble des matériels et éléments de conduite des chauffeurs est quotidiennement nettoyé et désinfecté.
• Les opérations de chargement sont faites avec des gants et les mains soigneusement nettoyées et désinfectées (entre chaque livraison).
• Pour votre sécurité et celle de nos équipes, un rappel des consignes de sécurité à respecter vous est envoyé par SMS la veille de la livraison ainsi que le jour même.
• Au moment de la livraison, nous vous demandons d’ouvrir l’ensemble des accès au stockage afin d’éviter tout contact entre les chauffeurs et les surfaces des équipements et infrastructures.
• Exceptionnellement, suite à la livraison des chauffeurs ne font plus signer de bon de livraison.

Pour aller plus loin :