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Réserves d’essence : l’Europe stocke son surplus sur des bateaux citernes

Actualités du fioul

Publié le 29/02/2016 à 00h00 mis à jour le 19/02/2021 à 15h08

Pour faire face à un surplus de stocks d’essence, des opérateurs européens ont commencé à entreposer leurs réserves sur des bateaux citernes, au large des côtes continentales. Une solution temporaire mais indispensable, puisque tous les dépôts d’essence sont pleins.

Réserves d’essence en Europe

Stocks d’essence : ça déborde

Déjà trois grands bateaux-citernes ont été commandés afin d’abriter les stocks d’essence excédentaires en Europe, depuis le début de l’année 2016. Selon Reuters, qui s’appuie sur les données des opérateurs et des courtiers de fret, et sur les itinéraires des navires, la société Gunvor a déjà affrété un navire de 80 000 tonnes, pour une durée de 30 à 60 jours. Le bateau est actuellement chargé dans le port d’Amsterdam.

De la même manière, Litasco, filiale du pétrolier russe Lukoil, a commandé un bateau citerne d’une capacité de 60 000 tonnes, également pour stocker ses réserves d’essence. Depuis quelques semaines, une baisse saisonnière de la demande associée à d’importants stocks d’essence accumulés font que les dépôts sont pleins et ne peuvent accueillir davantage de carburant. Une situation inédite, qui s’explique par le fait que les prévisions, calquées sur les chiffres de l’année dernière, se sont confrontées à une forte baisse de la demande, en particulier en Chine et aux États-Unis.

Dans la zone commerciale d’Amsterdam-Rotterdam-Anvers, les stocks d’essence ont atteint un taux record de 1,33 million de tonnes ; les stocks sont également à leur maximum aux États-Unis.

Les pays prêts à geler leurs productions

Face à l’effondrement des prix du pétrole et à l’augmentation inquiétante des stocks inexploités partout dans le monde,  le Koweït a rendu public sa décision de geler sa production de pétrole à son niveau actuel, tout comme l’Iran, le Qatar, la Russie, le Venezuela et l’Arabie Saoudite.

L’accord adopté pour trois mois au minimum a pour but de freiner la chute du cours des hydrocarbures. Les producteurs de pétrole concernés se sont engagés à respecter leurs engagements si les autres pays faisaient de même. L’Équateur, l’Algérie, le Nigéria et Oman ont également approuvé le gel de la production pétrolière à son niveau actuel, dans le but d’éviter la saturation des stocks d’essence, de fioul domestique et de produits pétroliers. Au total, ce sont donc huit des douze pays membres de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) qui ont décidé de prendre part à cette mesure restrictive, afin d’écouler les stocks déjà produits.

Lundi 22 février en fin d’après-midi, le cours du baril de pétrole fluctuait autour de 33,45 $ tandis que le cours du pétrole Brent atteignait 34,50 $. Le gel de la production pourrait contribuer à rééquilibrer l’offre par rapport à la demande, et à faire augmenter les cours de nouveau.

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