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Production de pétrole : le point sur la décision de l’OPEP

Évolutions et tendances des prix moyens du fioul

Publié le 03/10/2016 à 00h00 mis à jour le 22/02/2021 à 13h38

Après de longs mois de tractations, l’OPEP est finalement parvenue à un accord concernant la production de barils de pétrole. Cette dernière devrait passer de 33,24 millions de barils par jour à 33 ou 32,5 millions dans le meilleur des cas. Objectif : favoriser l’augmentation du prix du pétrole.

Si cette décision était attendue, quelles en seront les réelles conséquences ? Fioulmarket fait le point.

Production de pétrole

Des modalités d’application qui restent à définir

Le 28 septembre 2016, lors d’une réunion non-officielle, les membres de l’OPEP ont décidé de ralentir leur production de pétrole afin d’aider les prix de l’or noir à renouer avec la croissance et à se stabiliser.

Cette décision ne constitue qu’une première étape car dans les faits, rien n’est encore en place. Un futur comité devra trancher sur les quotas de production de chaque pays membre.

Quid des autres pays producteurs hors OPEP ?

La décision de l’OPEP devra être suivie des pays non-membres du cartel pour faire augmenter significativement et durablement les prix du pétrole. L’Organisation  représente environ 40 % des exportations à l’échelle mondiale à l’heure actuelle. Il est donc nécessaire de convaincre d’autres pays non-membres de l’OPEP de la nécessité de réduire eux aussi leur activité.

Les interrogations portent notamment sur la Russie dont la réponse est incertaine, même si elle a montré par diverses déclarations publiques qu’elle suivait avec attention les échanges des derniers mois. Deux événements en particulier sèment le doute sur une possible implication de la Russie dans la stratégie d’augmentation des prix du pétrole. Kirill Molodtsov, le ministre adjoint de l'Énergie, a par exemple indiqué que la Russie avait atteint le 8 septembre dernier « le plus haut niveau de son histoire » en extrayant plus de 11 millions de barils par jour ; un signe que la production de pétrole ne faiblit pas. Autre élément à prendre en compte, le fait que la Russie ait lancé le 21 septembre l’exploitation d’un gisement situé dans l’Arctique.

Vers une plus grande compétitivité des États-Unis ?

Le maintien de la production de pétrole était en grande partie motivé par la volonté de certains pays de l’OPEP, à commencer par l’Arabie saoudite, de conserver leur part de marché. Une démarche qui devait mettre en difficulté les États-Unis, engagés dans l’exploitation du pétrole de schiste. Si cette stratégie a eu des effets concrets, à savoir asphyxier une partie des petits producteurs ne pouvant pas faire face aux importants coûts d’exploitation, l’industrie du pétrole de schiste semble avoir résisté et a encore de beaux jours devant elle. Les producteurs s’emploient continuellement à développer des solutions innovantes afin d’améliorer toujours un peu plus leur compétitivité.
La baisse de la production de pétrole des pays de l’OPEP pourrait potentiellement tourner à leur avantage et permettre à ces exploitants d’asseoir davantage leur place sur le marché.

La surabondance de l’offre toujours en question

Réduire la production devrait permettre en théorie de favoriser l’augmentation du prix du pétrole. Toutefois, il ne faut pas oublier que la problématique de la demande est encore d’actualité. Cette dernière stagne toujours et va indubitablement continuer à influencer les cours.

Le saviez-vous ?
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Pour aller plus loin :

Opep : membres, fonctionnement et enjeux

Baisse du prix du pétrole : quelles causes, et comment relancer le marché ?

Semaine du 19 au 25 septembre – Les prix du fioul remontent légèrement