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Les points essentiels pour comprendre la chute du prix du pétrole

Évolutions et tendances des prix moyens du fioul

Publié le 03/05/2016 à 00h00 mis à jour le 22/02/2021 à 21h59

Comme la majorité des matières premières (fer, cuivre, aluminium), le cours du prix de pétrole n’a cessé de s’effondrer depuis la seconde moitié de l’année 2014 : il a perdu en un an et demi 70 % de sa valeur. Qu’est-ce qui explique cette situation ? Qui sont les principaux bénéficiaires de la baisse du prix du pétrole ?

Points essentiels : comprendre la chute du prix du pétrole

Une production de pétrole excédentaire

Le marché du pétrole est très concurrentiel : il n’existe à l’heure actuelle aucune organisation internationale pour réguler la production mondiale en fonction des besoins réels des pays consommateurs. Ainsi, les pays de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), pour conserver leurs parts de marché, préfèrent vendre leurs barils à 30 $ plutôt que de céder à la concurrence du pétrole de schiste américain. En effet, en quelques années, les États-Unis sont devenus le premier pays producteur de pétrole au monde : chaque jour, plus de 12 millions de barils y sont produits. La production de pétrole américain dépasse celles de la Russie et l’Arabie saoudite, respectivement en deuxième et troisième positions. De plus, avec la fin des sanctions internationales, l’Iran va faire son grand retour sur un marché pétrolier déjà excédentaire : l’arrivée de l’or noir iranien risque fort certainement de renforcer cette baisse.

Une demande de pétrole en berne

La baisse du prix du baril de pétrole s’explique aussi par des facteurs économiques : la demande internationale est au ralenti. Ces derniers mois, certains grands importateurs de pétrole, comme l’Europe, la Chine ou le Japon, ont diminué leur consommation nationale en raison de leurs faibles performances économiques. En effet, dès que la croissance économique mondiale est au ralenti, la consommation de pétrole se rétracte, en particulier au niveau des activités industrielles et des transports. Cette baisse des importations accentue les effets du surplus de production sur la fixation des prix du pétrole.

Le pétrole, au centre d’enjeux géopolitiques

Le retour du pétrole iranien réveille aussi des tensions dans la péninsule arabique. De même, l’influence de la Russie dans la région, en particulier depuis son intervention en Syrie, n’est pas du goût du puissant saoudien. Ainsi, disposant d’importantes réserves financières, l’Arabie saoudite peut se permettre le luxe de maintenir une production excédentaire de pétrole afin de ne pas perdre de parts de marché au profit de l’Iran ou la Russie. 

Une bonne nouvelle pour la facture énergétique

En France et en Europe, la baisse du cours du baril de pétrole est perçue comme une bonne nouvelle pour les consommateurs, entreprises et particuliers. Elle annonce une baisse des dépenses en énergie. Grâce à cette situation, les entreprises améliorent leurs marges et augmentent leurs capacités d’investissement. Pour le particulier, cette baisse du prix du pétrole s’observe à la pompe et à l’achat de fioul domestique : elle est une bouffée d’oxygène pour le portefeuille des consommateurs et participe à la relance de la consommation.

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