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Jusqu’où le prix du baril de pétrole peut-il encore descendre ?

Évolutions et tendances des prix moyens du fioul

Publié le 15/10/2014 à 00h00

À New-York et à Londres, le prix du pétrole connaît des niveaux non rencontrés depuis respectivement 2012 et 2012. Compte tenu des perspectives de croissance au niveau mondial et en particulier au niveau de la zone euro, et des données de production du pétrole de schiste aux États-Unis, fioulmarket s’interroge quant à l’évolution de la situation.

À l’horizon d’un an, il est plutôt difficile d’imaginer un changement de cap. La conjoncture économique actuelle ne devrait pas être remise en cause. L’économie devrait rester faible selon les récents ajustements de prévision de croissance du FMI (Fonds monétaire international), et la production américaine ne semble pas amorcer une quelconque baisse.

Les perspectives d’évolution de l’offre

En effet, les analystes n’enregistrent aucun signe de ralentissement de la production de pétrole de schiste aux États-Unis. Il s’agit d’une production spectaculaire entamée il y a quatre ans, et qui constitue l’élément le plus déterminant dans la baisse des cours du pétrole sur le long terme, ainsi que dans la nouvelle structure que le marché est en train d’adopter.

La question à se poser afin de déterminer les perspectives d’évolution de l’offre, est celle du seuil de vulnérabilité du pétrole de schiste. En d’autres termes, en dessous de quel prix de revente la production de pétrole n’est-elle plus rentable ? Actuellement, le coût de revient du pétrole de schiste se situe aux alentours de 80 à 90 dollars. Ainsi, le seuil de non-rentabilité n’est pas très loin des cours actuels.
Toutefois, les éléments qui encouragent réellement cette industrie sont les taux d’intérêts réels très faibles, parfois même négatifs avec lesquels ces entreprises empruntent. De même, elles s’alimentent à l’aide de capitaux acquis presque gratuitement. Ainsi, c’est une augmentation des taux d’intérêt réels qui pourrait fortement ralentir la production du pétrole de schiste. Le prix d’équilibre serait alors revu à la hausse. Une perspective peu envisageable pour le moment.

Jusqu'où le prix du baril peut-il descendre ?

Les perspectives d’évolution de la demande

Cet été, le FMI revoyait toutes ses perspectives de croissance, mais essentiellement européennes, à la baisse. L’année 2015 ne connaîtra donc pas la reprise de la croissance tant espérée en zone euro. Plusieurs indicateurs relatifs à la mauvaise santé de cette zone ont été publiés, et en particulier sur la première puissance économiques du pays, l’Allemagne. Ainsi, il est peu probable de connaître à l’horizon 2016 une reprise de la demande en brut.

Les perspectives d’évolution de la parité eurodollar

Certains analystes prévoient une aggravation du facteur monétaire en fonction des perspectives des marchés, qui s’attendent à une parité quasi-égale entre l’euro et le dollar à l’horizon 2017. Toutefois, il serait étonnant que le dollar soit à nouveau réévalué de 20 à 25%, en tout cas sur une tendance longue de plusieurs années. Comme chaque année, les débuts de 2015 devraient marquer un nouvel épisode de relatif au plafond de la dette américaine. Un événement qui devrait rappeler que la dette se situe essentiellement sur le territoire américain et non en zone euro, et qui devrait ainsi permettre le ralentissement de la hausse du pétrole. 

La situation devrait donc se stabiliser sur l’année 2015 et ne pas connaître de baisse plus importante.

Notez cependant qu’il reste des variables inconnues qu’il est impossible de prédire, et qui pourraient remettre en cause toutes les prévisions précitées. De même que personne n’a été en mesure de prévoir cette baisse, nous pourrions très bien connaître une hausse spectaculaire des cours  du brut en 2015. Par exemple, si l’hiver est aussi doux que l’année passée, cela jouera à nouveau. De même, une nouvelle crise financière viendrait bouleverser toutes les attentes. Il faut donc rester prudent, et ne pas hésiter à passer commande tant que les prix sont au plus bas !