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Les grandes raisons de la baisse du prix du pétrole

Évolutions et tendances des prix moyens du fioul

Publié le 15/10/2014 à 00h00 mis à jour le 16/11/2022 à 15h54

Mardi 14 octobre, à New-York, le baril de brut chutait à 81,84 dollars, perdant 3,90 dollars par rapport à la veille, soit son plus bas niveau depuis le 28 juin 2012. À Londres, le baril de Brent plongeait sous la barre des 84 dollars le baril, à des niveaux plus vus depuis novembre 2010. Ainsi, depuis la mi-juin, les prix ont dégringolé de près de 24% à New York, tandis qu'à Londres ils ont perdu près de 27% sur cette période. Cette chute impacte fortement le prix du fioul qui ne cesse de baisser également. À ce titre, fioulmarket s’est intéressé aux raisons principales de la baisse des prix. 

Trois facteurs principaux viennent expliquer cette baisse :

  • La surabondance de l’offre ;
  • Les craintes grandissantes quant à l’état de la demande mondiale ;
  • La baisse de la parité eurodollar.
class="rtecenter" style="text-align: justify;"> raisons principalesUne offre excédentaire contre une demande en berne

Des niveaux de réserve record

Le marché du pétrole connaît actuellement et particulièrement aux États-Unis, des niveaux de réserve record. Il n’y a, en effet, jamais eu autant de réserves de pétrole sur terre.

Mercredi 8 octobre, le département américain de l’Énergie diffusait un rapport  faisant état de la hausse très importante des stocks de brut aux États-Unis, ainsi que d’une nette progression des importations (+6% sur une semaine). Une situation due à l’exploitation du pétrole de schiste sur le territoire américain.

Par ailleurs, pour l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), c’est à l’Arabie Saoudite de faire un effort de réduction de production, car c’est elle qui a compensé les baisses de production forcées de la Libye, de l’Iran et de l’Irak. Il lui est demandé de rendre les parts de marché acquises de façon indue. Face à la chute de prix du baril, l’Opep qui produit 1/3 du pétrole mondial, est totalement divisée et ne semble pas décidée à réduire sa production. Elle veut continuer à défendre ses parts de marché en augmentant sa production, plutôt que de lutter contre la chute des prix. Hors, tant que l’Opep ne sera pas unie face à l’explosion du pétrole de schiste américain, les cours continueront de chuter.

Une importante baisse de la demande

Depuis l’été, les banques et le FMI (Fonds monétaire international) ont revu leurs perspectives de croissance mondiales à la baisse, et en particulier celles de la zone euro. Ainsi, le marché des matières premières s’est replié sur l’idée que 2015 ne connaitrait pas la reprise de la demande mondiale en brut. Du côté européen, la BCE ne cesse d’enregistrer des indicateurs décevants concernant la reprise économique de la première puissance de la zone, l’Allemagne (production de l’industrie en baisse de 4% sur un mois en août). Des facteurs qui découragent les investisseurs, et entraînent la chute du prix du baril dans une conjoncture d’offre excédentaire et de baisse de l’euro.

Le facteur monétaire : la baisse du taux de change eurodollar

Enfin, la baisse de l’euro vient également étayer les explications de chute du prix du pétrole. Le marché reste empreint de craintes quant à la santé de la zone euro, tandis que le billet vert enregistre douze semaines consécutives de hausse. Il a en effet profité de l’amélioration des indicateurs sur l’économie américaine. À l’inverse, la monnaie unique, souffre des mauvaises performances économiques de sa zone. Elle s’est encore repliée après la publication du nouvel indicateur décevant pour l’industrie allemande. Les inquiétudes concernant la santé de la première économie de la région ont donc été renforcées. Très concrètement, du fait de ces données négatives et des récentes mesures prises par la BCE (pour soutenir le crédit et prévenir la déflation), l’euro baisse. En conséquence, la baisse du baril vient compenser la dépréciation du taux de change eurodollar. Il s’agit de le rendre plus accessible aux investisseurs munis de la devise européenne. De la même manière, la zone dollar avait davantage souffert, auparavant, d'un dollar faible et d'un prix du baril élevé.

 

Pour obtenir des informations plus détaillées quant à la baisse du prix du baril, n’hésitez pas à consulter notre article « Pourquoi le prix du pétrole ne parvient-il pas à interrompre sa chute ? ».