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Baisse du prix du pétrole : ça continue !

Évolutions et tendances des prix moyens du fioul

Publié le 30/04/2015 à 00h00

La baisse du prix du pétrole devrait se poursuivre pendant encore quelques mois. C’est en tout cas ce que prévoit l’Annual Energy Outlook 2015, rendu public le 14 avril par l’EIA, (agence américaine d’information sur l’énergie). Selon ce rapport, la balance commerciale énergétique des États-Unis ne pourrait s’équilibrer qu’à partir de 2020.

 ça continue !

Le prix du pétrole devrait s’équilibrer à partir de 2020

La baisse du prix du pétrole aura bien lieu, mais ce n’est pas pour tout de suite. En prenant en compte la production de pétrole et de gaz naturel en constante augmentation, la mise en œuvre des dispositifs d’économies d’énergie et la poussée des énergies renouvelables actuellement, les prévisions de l’EIA pointent la possibilité d’éliminer les importations nettes d’énergie entre 2020 et 2030. Dans certains scénarios évoqués par l’agence, les États-Unis seraient même susceptibles de devenir un exportateur net d’énergie majeur.

Le rééquilibrage du marché pourrait n’en être qu’à ses prémices, toujours selon les prévisions de l’EIA. La consommation mondiale de pétrole pourrait augmenter de 1,1 millions de barils par jour en 2015, passant à 93,6 millions de barils journaliers. La baisse du prix du pétrole et des températures froides au premier trimestre dans le monde ont a priori poussé les consommateurs à acheter davantage de combustible.

Le prix du pétrole, miroir de la situation politique mondiale

Plus qu’une conséquence au faible prix du pétrole, la hausse de la demande est aussi due à des achats d’opportunité ou à des fins de stockage, et pourrait n’être que temporaire. L’agence américaine d’information sur l’énergie table tout de même sur une croissance de la demande mondiale de pétrole cette année. La production des pays hors OPEP devrait baisser à cause des perspectives moins radieuses pour la production de pétrole de schiste aux USA et de sables bitumeux au Canada, mais également à cause du conflit actuel au Yémen.

De son côté, l’OPEP régule sa production selon un plafond officiel de 30 millions de barils par jour, grâce à un accord-cadre sur le nucléaire iranien signé le 2 avril 2015. La hausse des exportations iraniennes est donc une réelle possibilité et pourrait entraîner certains producteurs à augmenter leur offre pour se positionner sur le marché de l’or noir. Une stratégie qui remet en question les prévisions de l’EIA quant à la régulation de l’offre et de la demande dès le milieu de cette année. Avec une offre en hausse et une demande qui stagne, les prix du pétrole devraient continuer de baisser dans les mois à venir.

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